Vous êtes ici :

Formulaire de recherche

Histoire du Village

Les métiers :

Les hommes sont agriculteurs ou bûcherons, les femmes s’adonnent à la confection de dentelles. La formule est expéditive mais elle décrit assez bien l’activité de nos prédécesseurs sur leurs terres. Nous abordons ici quelques aspects de ces métiers très répandus. Nous consacrerons d’autres chapitres à ce sujet.

Les cultures du chanvre et du lin dans notre région sont attestées par les noms de chennevière et linière. Les routoires ou souillards sont des mares servant à rouir le chanvre (immersion des fibres pendant un mois). Les produits du chanvre et du lin sont généralement utilisés sur place : ce sont les toiles, tissus, sacs, cordes …
Au contraire, la dentelle fait l’objet d’une commercialisation vers Paris.

 

La fabrication de la dentelle

semble bien ancrée à Lalande en Son. Les dentellières sont mises au métier dès l’enfance. Ce sont principalement des femmes ou filles de manouvriers et d’artisans. On trouve aussi presque toutes les veuves et les « filles anciennes » vivant du produit de leur travail. Le salaire semble bien maigre et cependant on en trouve trace dès 1650.
Ce métier occupera un très grand nombre de femmes jusqu’à la fin du 18ème siècle et se poursuivra en déclinant jusqu’à la fin du 19ème siècle.

Le sieur Pigeard, marchand à Lalande en Son, vend ses dentelles à Paris, Beauvais et Rouen.
Le cabaret à dentelle est le lieu ou se réunissent les femmes et les filles de la paroisse pour travailler à leurs ouvrages. C’est un petit bâtiment situé en bordure
du chemin et assez bien vitré. Une demi-douzaine de dentellières s’y rassemblent généralement le soir autour d’une table ronde. Au centre de la table, un montant de bois sur crémaillère porte une chandelle que l’on règle ainsi à la hauteur convenable.
Devant chaque métier est posé un ballon de verre rempli d’eau azurée (au sulfate de cuivre). Le ballon fait office de loupe et concentre la lueur de la bougie. La lumière traversant l’eau bleutée en ressort plus blanche pour éclairer les ouvrages.
Les ouvrières ainsi regroupées économisent chauffage et lumière. Ne doutons pas que ces regroupements furent l’occasion d'actifs bavardages pendant leur monotone labeur. Ainsi va la vie …


Les bois :

Bâtie sur le plateau de Thelle, notre commune, ainsi que celle du Coudray Saint Germer et tous ses hameaux sont des essarts. Ce sont des espaces conquis sur la forêt de Thelle par défrichement.
L’espace du pays de Bray sis au pied du plateau était occupé par de vastes espaces d’herbages, de bois, de marais et d’étangs : « les coutumes », qui servaient de pâtures au bétail des éleveurs des paroisses environnantes.
La forêt de Thelle et les bois du Coudray relèvent d’abord de la maîtrise des eaux et forêts de Chaumont. Cette maîtrise sera supprimée en 1669 et rattachée à celle de Clermont.
En 1733, à la demande de Louis de Bourbon, Prince de Conty, pour la commodité et la facilité de la chasse, on fait percer trente routes de douze et dix huit pieds de large dans la forêt de Thelle.

 

Les forêts:

Sont alors sources d’occupations et de revenus multiples : on y rencontre les peleurs de chênes dont l’écorce partait aux moulins à tan des tanneries, les charbonniers ou braisetiers s’activent autour de leurs meules pour fabriquer du charbon de bois, les bûcherons, les scieurs de long, les façonneurs de bois de corde, de fagots, de gaules à cerceaux, les femmes et les enfants ramasseurs de bois mort et de fougères, les gardiens de porcs à la glandée, les filles qui portent la soupe aux boquillons…
L’affouage est la coupe annuelle pratiquée dans le bois communal, elle est divisée en autant de parts qu’il y a de feux (foyers) dans la commune et répartie par tirage au sort.
En avril 1729, un acte consigne la décision de désigner un garde messier pour la protection des fruits de la terre.
Cet ancêtre de nos gardes champêtre n’est pas un fonctionnaire. Il fait partie des agents de la communauté (comme les syndics, marguilliers, collecteurs, bergers communs etc).
Il est élu ou choisi par l’assemblée, nommé pour un temps déterminé et payé par ceux qui l’emploient.
A la fin du 18ème siècle, les fermiers receveurs, rompant avec les traditions communautaires, engagent des messiers particuliers.
Ce sont des gardes suisses issus des armées. Ces gardes paraissent plus fermes que les messiers communaux et sont mal vus de la population.
Les gardes pourchassent les délinquants avec zèle. Le moindre délit est sévèrement puni. Un homme ayant coupé des gaulettes pour ramer ses « caricottes » est condamné à quarante sols d’amende, autant d’intérêts et taxé de cinq livres de frais de justice !
Un manouvrier ramasse des fagots de bouleau pour fabriquer des balais et les vendre, un homme est surpris en train d’abattre un hêtre et déclare que c’est pour se chauffer, des femmes et des enfants sont surpris au clair de lune en train de ramasser des copeaux, d’autres ramassant des glands dans des sacs et besaces. Les gardes confisquent serpes, sacs, bois et rédigent leurs rapports.

 

Les moulins :

On dénombrait de nombreux moulins à eau sur les rivières et des moulins à vent profitaient des courants-d’air des sommets du plateau de Thelle. Pas de moulin à Lalande en Son. pas de moulin à eau faute de cours d’eau, pas de moulin à vent, et ce n’est pas faute… Pas assez de potentiel, comme on dit maintenant.
Le moulin le plus proche (à vent bien sûr) est celui du Coudray. S’il réussit à se maintenir en activité pendant plusieurs siècles (1384-1834), c’est parce qu’il appartenait à une A b b a y e ( c e l l e de Saint G e r m e r de Fly) possédant de vastes forêts donc de bons revenus et le "droit de banalité".
Un moulin banal est un moulin où les habitants de la paroisse y « moulent à ban », c’est à dire qu’il ne leur est pas permis d’aller moudre ailleurs, sous peine de confiscation de leurs grains et des bêtes qui les transportent !
Les meuniers sont tentés d’aller quérir (on dit alors chasser) de portes en portes les sacs de grains à moudre. Les pratiques de ces meuniers « horzeins » donnent lieu à de nombreux procès.
(lire la suite "la culture")

Informations

Vous souhaitez participer

Apporter vos contributions.

Identification adhérents

Créer un compte

Newsletter

Inscrivez-vous à la newsletter.

Formulaire d'inscription à la newsletter

Diaporama photos